L'alimentation durable
L'alimentation durable est une notion qui prend en compte l'alimentation comme un élément central d'un ensemble en relation (production alimentaire, biodiversité, gestion de l'eau, commercialisation et distribution des biens, climat, etc.), et dont les effets sur l'une des parties auront des conséquences sur les autres. C'est la vision d'une alimentation qui se conçoit dans une dimension du vivant, et dans un système alimentaire territorialisé.
Le PAT de l'Ile d'Yeu, levier d'actions
Le PAT de l'Ile d'Yeu a permis de lancer des actions avec la restauration collective notamment. Des formations des cuisiniers ont été réalisées avec les équipes du collèges Les Sicardières en 2019. Elles ont été animées par des intervenants spécialisés sur les techniques de cuisines alternatives : Gilles Daveau et Thierry Marion.
Sessions de formation avec les intervenants Gilles Daveau et Thierry Marion, dans la cuisine du collège Les Sicardières, en 2019
La ferme maraîchère en régie municipale
Contexte
Loi EGAlim (2018)
Cette loi fixe des grands objectifs en matière d’agriculture et d’alimentation. Elle comprend un volet spécifique sur la restauration collective, avec un objectif d'augmenter la part de produits certifiés de qualité dans les repas des restaurants collectifs.
minimum 50% à l’horizon 2022, avec un minimum de 20% pour le seul label AB.
Organisation des filières agricoles locales
Les filières agricoles locales sont majoritairement tournées vers le circuit-court. Les productions écoulées essentiellement à la ferme ou sur le marché de plein-vent du port. Les volumes écoulés en Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) et/ou en restaurations collectives sont à la marge.
Insularité et perspectives de développement du circuit-court alimentaire en restauration collective
Ce contexte amène à l’intérêt d’une ferme municipale pour contribuer au développement agricole local sans concurrencer les filières en place, et pour se doter d’un outil pédagogique, un vecteur d’éducation à l’alimentation.
Les objectifs
Poursuivre le développement agricole sur l’Ile d’Yeu
Valoriser des parcelles en friche, ouvrir des terrains, créer de l’emploi, produire une nourriture locale, contribuer à décarboner les filières.
Éduquer les publics, notamment jeunes, aux enjeux de l’alimentation locale
La ferme municipale constituera un support pédagogique, utile pour sensibiliser les générations futures aux savoirs liés à la terre, et aux enjeux de santé publique.
Développer de nouvelles pratiques dans les cuisines des restaurants collectifs
Sensibiliser les équipes des cuisines au travail de produits locaux,
La localisation du projet
Le site d'implantation de la ferme se situe rue des Roses, sur la route entre le port et la pointe du But.
Le foncier est communal, ce qui facilite la préparation des terrains et permet de se projeter sereinement.
L'ensemble des parcelles hachurées en jaune représente environ 1 ha. C'est là que la ferme va se développer dans un premier temps.
Par la suite, en fonction de la mobilisation et de la viabilisation du foncier, d'autres sites seront amenés à compléter la ferme. Dans l'idéal, 2 ha de foncier permettrait d'assurer une production satisfaisante.
La préparation du terrain
Une analyse de sol a été faite en juillet 2021 (ci-dessous, les relevés de terres par le CDA et la Mairie). Les échantillons ont été envoyés et analysés par le laboratoire de la Chambre d'Agriculture. L'analyse a révélé certaines caractéristiques : un sol acide qui nécessitera une préparation particulière pour rétablir le pH à un équilibre suffisant pour la production, mais toutefois une matière organique abondante.
La Mairie a défriché le terrain. La parcelle présente un léger devers du sud vers le nord. La partie basse était principalement couverte de fougères. La partie haute laisse voir certaines têtes de roches et une végétation de type lande. Cette partie sera plus propice à l'installation des équipements de la ferme qu'aux cultures.
A gauche : des prises de vues de la parcelle en mai. L'image de gauche montre la partie haute, en landes. A droite, on voit les fougères denses qui couvraient la partie basse.
Ci-après : la parcelle défrichée, prises de vues en octobre.